Étrange sensation, curieuse certitude qu’à tel moment de sa vie on se ressente pour morte et qu’il n’y ait aucun autre mot pour désigner cet état. La cause du désastre ? La narratrice prétend ne pas s’en souvenir, mais, quoi qu’il en soit, désormais elle survit. Et comment parler d’une référence à soi si intime, et même existentielle, puisque chaque matin, au saut du lit, elle est encore tenue de descendre dans le ravin ? S’agirait-il d’un de ces états singuliers dont les mystiques témoignent ? Que faire, enfin, d’une telle image mentale, liée de ...
Chaque viol est unique
Article publié dans le n°1101 (16 mars 2014) de Quinzaines
La mémoire de l'air
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