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Chaque viol est unique

D’emblée, à sa manière incisive et dépouillée, Caroline Lamarche glace son lecteur : « Cette nuit, en rêve, je descendais un ravin au péril de ma vie et trouvais, au fond, une morte […] Cette morte donc avait mon âge, de cela je suis certaine, pourtant elle ressemblait à celle que j’étais il y a plus de vingt ans, comme si j’avais été moi-même en sommeil depuis lors, comme si j’avais passé tout ce temps à mourir. »
Caroline Lamarche
La mémoire de l'air

Étrange sensation, curieuse certitude qu’à tel moment de sa vie on se ressente pour morte et qu’il n’y ait aucun autre mot pour désigner cet état. La cause du désastre ? La narratrice prétend ne pas s’en souvenir, mais, quoi qu’il en soit, désormais elle survit. Et comment parler d’une référence à soi si intime, et même existentielle, puisque chaque matin, au saut du lit, elle est encore tenue de descendre dans le ravin ? S’agirait-il d’un de ces états singuliers dont les mystiques témoignent ? Que faire, enfin, d’une telle image mentale, liée de ...

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