Quel exploit que de récolter (en 2017) un prix Nobel de littérature en ayant écrit plusieurs romans dans un style délibérément maladroit... Des innocents y racontent leur propre histoire, celle de personnages auxquels a échappé entièrement ce qu’il aurait fallu faire d’une vie. Dans The Remains of the Day, c’est Stevens, le head butler, s’identifiant jusqu’au bout des ongles avec le rôle qui est le sien à l’un des bas échelons d’un système à castes de maîtres et de domestiques, et qui s’y étiole. Dans Never Let Me Go, ce sont les adolescents Kathy ...
Ishiguro : le sens de la vie ne vient pas tout cuit tout rôti
Article publié dans le n°1222 (01 janv. 2020) de Quinzaines
Never Let Me Go
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