Courir essoufflé, devant la nuit courir et suivre en double file Yannick Torlini. Sa langue éloigne : des sentiers battus. Elle abat les cartes droites et bien rangées. Il faut accepter de se laisser percer par un cri continu – rien ne ponctue ce que l’auteur appelle sa « malangue » : « ma-langue », personnelle sans être idiolecte hermétique, qui est aussi « mal langue », ou mauvaise langue, langue malade, peut-être, luttant contre la perte du sens. Cette « langue-lagune » veut rester lagune.
Dès la couverture, deux vers de cinq syllabes, au rythme et aux sonorités parallèles pou...
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)