La Panthère des neiges

Quelques mots ne suffiront pas pour dire la splendeur de ce film documentaire. Incroyable majesté que celle que conjuguent ensemble les hauts plateaux du Tibet et cette vie sauvage qui les anime en secret. Secret que cherchent à percer les deux explorateurs. Leur quête est celle d’un espace vierge, d’un immaculé où la patte humaine ne s’est pas encore posée, lieu pur, d’où l’on peut mesurer tout ce que l’homme a perdu : la liberté, l’autonomie, la maîtrise parfaite de son environnement.

Dans cette nature restée brute se déploient les oiseaux, libres, et les bêtes, altières, indifférentes à la présence de nos deux intrus. Parmi eux rôde la panthère des neiges, véritable héroïne du film. Ils cherchent à l’apercevoir, tapis entre les rochers, tout en n’ignorant pas qu’ils sont également épiés par elle...

Replonger dans l’actualité de nos vaines agitations ne se fait pas facilement. Ce film est de ceux qui restent, habitent ou hantent.

« Se contenter du monde, lutter pour qu’il demeure. »