Ceux du lointain, on les nomme « migrants » pour ne rien savoir d’eux, d’où ils viennent ni pourquoi. Ils disparaissent de notre vue :
« Pauvres gens à qui nous enlevons même
la petitesse d’un pré-fixe comme un bout de terre
un petit pré qui ne serait pas carré
mais à vivre
im-migrants accueillis nulle part
[…] migrants corps errants sur notre séjour de morts »
Patricia Cottron-Daubigné, relisant L’Énéide, retrouve dans le poème de Virgile ce drame des humains chassés par la g...
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