La narratrice commence par faire le portrait de sa mère, dont elle oppose le rapport singulier à la nourriture à sa propre manière de s’alimenter. On perçoit, dès les premières lignes, de l’ironie à l’égard d’une figure maternelle obsédante, et que l’on pourrait penser dans un premier temps dominatrice, une ironie jamais dénuée d’amour, et accompagnée ici du fantôme d’Auschwitz. Une mère survivante qui s’est échappée du ghetto en disant à sa propre mère : « je m’en vais, je ne veux pas brûler dans les fours » et qui a tout de même été déportée en 1944, quel héritage po...
La langue des survivants
Article publié dans le n°1106 (01 juin 2014) de Quinzaines
Traverser les ténèbres
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