Comme le montre Daniel Heller-Roazen, la fonction des poèmes les plus anciens était certainement sacrée, langue secrète de castes sacerdotales ou prières, langue des dieux. Mais ces « langues obscures » sont aussi tous les jargons, langues spécialisées ou secrètes, comme celui des voyous que Villon utilisa dans quelques ballades. En poésie, tout peut se mêler.
« J’ai essayé d’inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues », affirmait Rimbaud à la fin d’Une saison en enfer. « J’inventai la couleur des voyelles ! –...
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